L'hiver
s'estompe.
Le printemps montre le bout de son nez.
Ce matin, le soleil caresse délicatement mes vitres et me fait un clin d'oeil. Quelques fleurs semblent me dire bonjour et dansent joyeusement au vent.
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Le printemps montre le bout de son nez.
Ce matin, le soleil caresse délicatement mes vitres et me fait un clin d'oeil. Quelques fleurs semblent me dire bonjour et dansent joyeusement au vent.
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J'ouvre
ma fenêtre et me dis :
« Tiens,
tiens? Comme c'est curieux !...Pas un bruit...Pas le moindre
chant d'oiseau. »
Intrigué,
je scrute le jardin attentivement et...me frotte les yeux. Suis-je
vraiment éveillé ? Nulle doute, ma vision me joue -t-elle un
joli tour ?...
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"Là tout
près ..."
Je me frotte les yeux...
Je me frotte les yeux...
Une belle
étrangère s'est installée dans mes plates bandes...
A pas de loup, je m' approche d'elle pour ne pas l'effaroucher..
A pas de loup, je m' approche d'elle pour ne pas l'effaroucher..
« Que
faites vous ici jolie demoiselle ?"
De grands
yeux turquoise me répondent en souriant .
« Mais...Je
prends mon petit déjeuner »
-Pour ton repas, tu manges
les bourgeons de mon magnolia ?
-Non, les
plantes ne sont pas à mon régime alimentaire »
réplique-t-elle doucement .
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"Ah !...Mais,
alors ? Que mâches tu si tranquillement et si haut?
-Tu le vois bien, je grignote des nuages... »
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Là,
cela en est trop . Décidément, hier, je n'aurais pas du
faire la fête avec mes amis si tard .
Je pince mon bras, pose la main sur mon front.
Suis-je
fiévreux ?...Suis-je dans un rêve ?
Inquiet, je risque :
Inquiet, je risque :
« Tu
te nourris de nuages ?...Est-ce, pour cela, que l'azur est si
pur après ton repas ?
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Tendrement,
elle me dévisage puis soupire :
« Bien
sûr, je suis une girafe mangeuse de nuages. Mon long cou me permet
d'y accéder et ma grande langue de les attraper. Je les engloutis.
Ainsi, je peux ensoleiller un petit univers ou... un cœur.
-Tu
offres rêves et douceurs autour de toi ? »
Elle
ne dit mot mais secoua la tête en signe d'approbation...
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Les
jours s'égrainèrent...Elle était toujours là.
"Comme elle aime ce jardin !" me dis-je.
"Quelle chance et quel bonheur."
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"Comme elle aime ce jardin !" me dis-je.
"Quelle chance et quel bonheur."
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Chaque
matin impatient, je courrais la saluer. Nulle doute, calme, douceur
et discrétion étaient son dessert...
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Les
jours passèrent encore.
Les
voisins l'aperçurent. La nouvelle se diffusa. Nombreux, tous
accoururent.
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Pour
admirer ou persifler... La presse se précipita, la questionna, la
dérangea...
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Le
lendemain, au petit matin, l'air était plus frais.
« Tiens ?
Tiens ?"
Les gouttes de rosée perlent sur les brins d'herbe. D'autres font du toboggan sur les feuilles des iris ?
Adieu soleil radieux.
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Le ciel était gris.
Les gouttes de rosée perlent sur les brins d'herbe. D'autres font du toboggan sur les feuilles des iris ?
Adieu soleil radieux.
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Le ciel était gris.
Plus
de girafe...Partie mon amie.
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Pourtant,
à l'endroit précis où elle aimait se tenir se dresse encore maintenant son
effigie, sorte de totem la représentant.
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Depuis
ce jour, le passant attentif peut encore voir la trace de son passage
au Quai 66...
Toutefois,
si vous êtes chanceux, les cieux pourraient redevenir tout bleus, signe de sa venue amicale.
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Auteur du texte: Nila
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Auteur du texte: Nila
C'est au quai qu'est la girafe